Atakan al-Vefa al Wahid min al Sharq

Le projet est de recréer un ghulam garde du corps du Seljukide Togrul III (fin XIIe). Pour cela, les principales sources utilisées sont les suivantes :
- le Warqa wa Gulsha, manuscrit fin XIIe - début XIIIe siècle ;
- Arms and Armour of the Crusading Era 1050-1350 : Islam, Eastern Europe and Asia de David Nicolle ;
- d’autres manuscripts iraniens et irakiens, ainsi que des découvertes faites sur le territoire alors sous domination seljukide (Iran, Perse).

Qui étaient les Seljukides ?
Le nom vient du fondateur de la dynastie, Seljuk de Buchara (? - 1010), un des dirigeants turks de la mouvance oguz, qui se trouvait au Xe siècle sous l’influence des ghanznévides alors maîtres des steppes d’Asie centrale. Sous la conduite de Tugrul-beg, un descendant de Seljuk, ils s’emparèrent de la Perse (1037) et en firent le centre de leur nouvelle dynastie. Les seigneurs suivants furent : Alp Arslan (dirigeant 1061-1072), et Malik Szach (1072-1092). Les conquêtes suivantes furent l’Irak, avec Bagdad ; ils contrôlèrent le Califat en 1055 et bientôt toute l’ANatolie, la SYrie et l’Azerbaidjan.
A la fin du XIe siècle le grand empire seljukide s’écroula et de petits térritoires féodaux sous contrôle seljuk apparurent (Chorasn, Kerman, Syrie), et survécurent jusqu’au XIIe siècles. Dans la région anatolienne, ils créérent le sultanat de Konya (Seljuk du sultanat de Rum, 1077-1300) qui s’empara de pratiquement toute la région en 1069. Leur dirigeant Suleiman prit le titre de Sultan, avec l’accord du Calife de Bagdad, et fit de Konya sa capitale.Leur domain se maintint jusqu’au début du XIV e siècle, lorsque des combats contre les Karamanli-turks fit disparaître le sultanat, ne laissant que quelques principautés seljukides bientôt conquises par les Turks ottomans, alors en plein ascension.

Articles

Kaftan à ouverture frontale


Mon kaftan (images 6, 7 et 8) a été inspiré par la publication de Max Tilke, Oriental costumes, their design and colors, Berlin, Wasmuth, 1922, ainsi que par un manuscript iranien et l’art seldjoukide et mamelouk. Il est composé de de laine bicolore sur le devant et doublé de soie dorée, avec des boutons argentés. Un vêtement bicolore en laine est assez spécifique et mon opinion se base sur divers exemples d’orfévrerie seldjoukide et, plus largement, d’art musulman où (...)

Sac musulman du Warqa wa Gulshah


Mon sac en coton (fig. 5) se base entièrement sur les illustrations du manuscrit Warqa wa Gulshah de la fin XIIe-début XIIIe ou nous pouvons voir le cavalier avec le sac en bandoulière (fig. 4). La broderie décorative avec des inscriptions arabes est : "Allah Akbar". Ce qui est particulièrement intéressant dans ce sac, c’est que nous pouvons en retrouver des exemples similaires dans un manuscript nord Irakien de 1199 présentant des danseuses (fig. 2 & 3) ou un objet proche (dans (...)

Sabre seldjoukide tiré du Warqa wa Gulshah


Mon sabre se base entièrement sur les illustrations du manuscrit Warqa wa Gulshah de la fin XIIe-début XIIIe. Le pommeau en est cylindrique, comme sur la figure 4. La poignée est recouverte de cuir, se basant sur les figure 1 et 2. La garde est très simple, décorée de deux sphères similaires aux figures 3 et 4. La lame est légèrement courbe, comme sur la figure 4, d’une forme similaire à celle de Zahr. Le sabre a été réalisé par : Andrzej Kowalski (...)

Pantalon « ichton »


L’« ichton » est une forme de pantalon à jambe droite et large ouverture très populaire dans les manuscripts (voir exemple figure 4) présentant des Türks des XII-XIIIe siècles. Le modèle sur lequel je me suis basé peut être trouvé dans l’article du docteur Timothy Dawson « Seljuk male clothing », figure 1. Mon vêtement (figure 3) est en coton, se basant sur les hypothèses du docteur Dawson, avec une ceinture de couleur différente comme cela se voit sur le bol iranien de Mina (...)

Arc composite Türk de la fin du XIIe siècle


Breve présentation de l’arc composite Türk Il s’agit d’un arc « reflex », c’est à dire que c’est la corde qui par tension donne la forme à l’arc (fig1). La poignée de l’arc est en bois, les branches sont faites de tendons, de bois (ou de bambou) et de corne. La corne de buffle d’eau permet la compression et les tendons, élastiques et très résistants,permettent de lier la structure. L’arc Türk peu être bandé à l’aide d’une (...)

Masse musulmane de type « Concombre » - Khyara al Dabbus


La fabrication d’une masse à ailettes est généralement plus complexe que la réalisation d’une masse dite en « bouton ». Il est possible que ce facteur technique ait retardé la diffusion du premier type en Europe Occidentale. Ma masse à ailettes (fig. 3 et 4) est la reproduction d’une masse de type « concombre » datant des XII-XIIIe siècles. Ce type est nommé « dabbus » (c’est à dire « à hampe de bois », en opposition à « amùd », qui est faite toute en métal). Elle (...)

Chapeau militaire Turk "Sharbush" ("Harbush")


Le « sharbush » ou « harbush » comme on l’appelait parfois est un couvre-chef pointu ou en forme de dôme avec un revers en fourrure, à signification militaire. Bien qu’aucun exemple ne nous soit parvenu intact, on en connait des illustrations dans des manuscrits (illustrations 3,4,5,6) et la céramique (illustration 7). Le « sharbush », un couvre-chef militaire ? Les oeuvres d’art le montrent en contexte, toujours porté par des hommes et la plupart du temps sur des (...)